Cette journée, durant laquelle la Bastille est prise d’assaut par des émeutiers, est, dans la tradition historiographique, considérée comme la première intervention d'ampleur du peuple parisien dans le cours de la Révolution et dans la vie politique française.
Le siège et la reddition de la forteresse royale s'inscrivent dans une période de vide gouvernemental, de crise économique et de tensions politiques à la faveur de la réunion des États Généraux et de leur proclamation par le Tiers en Assemblée constituante. L'agitation du peuple parisien est à son comble suite au renvoi de Necker (11 juillet) et du fait de la présence de troupes mercenaires aux abords de la ville.
Si son importance est relative sur le plan militaire, l'événement est sans précédent par ses répercussions, par ses implications politiques et son retentissement symbolique.
La forteresse était défendue par une centaine d’hommes qui firent près de cent morts parmi les assiégeants. Il y en eut six parmi les assiégés, dont le gouverneur de Launay. Cependant, la reddition de la Bastille fit l’effet d’un séisme, en France comme en Europe, jusqu'en Russie impériale.
D'emblée, l'événement est considéré comme un tournant radical dans le cours des événements par les Parisiens et le pouvoir royal. Il marque l'effondrement de l'administration royale et provoque une révolution municipale. La capitale puis le pays se mobilise derrière les Constituants. De plus, il est immédiatement mis en scène et célébré par ses partisans. Il revêt par la suite une charge symbolique extrêmement forte dans la culture politique républicaine.
La Fête de la Fédération fut organisée à la même date l’année suivante, pour coïncider avec le premier anniversaire de l’évènement. La date du 14 juillet fut choisie en 1880 pour célébrer la fête nationale française en souvenir de cette double commémoration.
ไม่มีความคิดเห็น:
แสดงความคิดเห็น