Robert II of France
obert II de France, surnommé « Robert le Pieux » est né à Orléans vers 9721 et
est mort au château de Melun le 20 juillet 1031. Fils d’Hugues Capet et
de son épouse Adélaïde d'Aquitaine, il est le deuxième roi franc de
la dynastie capétienne. Il règne de 996 à 1031 et est ainsi l'un des
souverains de l’an mil.
Associé dès 987 à la royauté, il assiste son père sur les questions
militaires (avec le siège par deux fois, en 988 et 991 de Laon). Sa
solide instruction, assurée par Gerbert d'Aurillac à Reims, lui permet
de s’occuper des questions religieuses dont il devient rapidement le
garant (il dirige le concile de Verzy en991 et celui de Chelles en 994).
Poursuivant l’œuvre politique de son père, après996, il parvient à
maintenir l’alliance avec la Normandie et l’Anjou et à contenir les
ambitions d'Eudes II de Blois.
Au prix d’une longue lutte débutée en avril 1003, il conquiert le duché
de Bourgogne qui aurait dû lui revenir en héritage à la mort, sans
descendance directe, de son oncle Henri Ier de Bourgogne, mais que ce dernier avait transmis à son beau-fils Otte-Guillaume.
Les déboires conjugaux de Robert le Pieux avec Rozala d'Italie et Berthe
de Bourgogne (qui lui valent une menace d’excommunication), puis la
mauvaise réputation de Constance d'Arles, contrastent étrangement avec
l’aura pieuse, à la limite de la sainteté, que veut bien lui prêter son biographe Helgaud de Fleurydans la Vie du roi Robert le Pieux (Epitoma vitae regis Roberti pii).
Sa vie est alors présentée comme un modèle à suivre, faite
d’innombrables donations pieuses à divers établissements religieux, de
charité envers les pauvres et surtout de gestes considérés comme sacrés,
telle que la guérison de certains lépreux : Robert est le premier
souverain considéré comme thaumaturge. La fin de son règne révèle la
relative faiblesse du souverain qui doit faire face à la révolte de son
épouse Constance d'Arles puis de ses propres fils (Henri et Robert)
entre1025 et 1031.